
Les métaphores sont pour moi un langage naturel, une manière d’éclairer sans imposer, de guider sans enfermer.
Elles sont une porte d’entrée vers une compréhension plus intuitive et sensible.
Aujourd’hui, par ce post, je vous parle des masques que nous portons, de ces façades que nous dressons face au monde, parfois inconsciemment, pour protéger nos parts les plus vulnérables.
Un ciel bleu, un arbre en pleine feuillaison, reflet d’un visage rayonnant, d’un bien-être apparent.
Au sol, une terre verdoyante, vibrante d’énergie et de vie.
Voici la face que nous présentons au monde, alors que derrière ce tableau idyllique, se cache une autre réalité.
Une terre aride, stérile, les branches de ce même arbre asséchées et nues.
Cette autre moitié de l’arbre symbolise notre inconscient, nos zones d’ombre, ces blessures émotionnelles que nous masquons si bien. Elles sont l’expression de nos blessures profondes, des humiliations, des injonctions, des moqueries, des rejets, des abus que nous tentons de cacher ; dualité de notre existence.
Cela n’empêche pas de vivre sa vie, cela empêche de vivre sa vie heureux(se)
Cela n’empêche pas d’avoir des relations, cela empêche d’avoir des relations saines et épanouies.
Prendre conscience que nos blessures dominent et gouvernent notre vie, nos choix, nos rencontres, nos relations.
Il n’y a pas d’âge pour faire la paix avec son passé et ses blessures.
Faire la paix avec son passé n’est pas synonyme de renouer avec son passé.
Pardonner et Se pardonner.
Nous ne sommes pas responsables de ce qu’on nous a fait vivre enfant, nous sommes responsables de conserver ses émotions.
J’ai conscience que j’aborde un sujet délicat ici car lorsqu’un enfant a subit de la violence physique, sexuelle, comment peut-on le responsabiliser de ce qu’il a pu ressentir à ce moment là, est-ce possible de lui dire que cela lui appartient ? Bien sûr que non !
Car ce qu’il a vécu est ignoble et n’a pas de nom.
Rendre à l’autre ce qui lui appartient.
Mais aujourd’hui adultes nous avons cette responsabilité envers nous-même de ne plus laisser ce passé nous impacter. Tant que nous conservons l’énergie négative que l’autre nous a laissé en héritage, quelle que soit la situation, nous lui laissons le pouvoir de notre vie, de nos émotions.
Faire la paix, pardonner, signifie que nous adulte aujourd’hui nous nous adressons à l’enfant que nous avons été pour lui demander pardon.
Nous adulte, nous reconnaissons cette blessure.
L’enfant que nous avons été a besoin de cette reconnaissance et qui mieux que l’adulte que nous sommes devenu peut l’aider à apaiser cette souffrance.
Mettre des mots sur les maux.
Faire ce travail de pardon et de reconnaissance c’est récupérer et rassembler à la manière de l’art Japonais le Kintsugi les parts nous-même que les autres ont brisés.
Il s’agit de couper les liens énergétiques qui nous relient à l’autre.
Les cicatrices seront toujours visibles, mais transmutées en force et non plus en faiblesse.
Croyez-moi, je sais de quoi je parle, je suis passée par là.
Je peux dire aujourd’hui que je suis heureuse et en paix, j’ai retrouvé presque toutes les parts de moi-même et bien qu’il me reste encore du chemin à parcourir je suis enfin celle que j’ai toujours été au fond de moi et #%?@ que ce c’est bon !